Graphic novel : Le fil jaune


Présent tous les jours sur les bancs du procès du « Bommeleeër », l’artiste Pit Wagner en a tiré un roman graphique publié en deux tomes. Rencontre avec l’artiste dans son atelier.

Situé dans une ancienne menuiserie un peu en dehors du centre-ville d’Ettelbruck, l’atelier de Pit Wagner a tout d’un de ces studios cosmopolites qu’on croiserait plutôt dans un quartier chic de Berlin que dans la « Nordstad ». Les espaces sont généreux, chauffés par un vieux poêle. À côté des tables de travail, des fauteuils invitent à se poser – ne serait-ce que pour se laisser aller un peu en écoutant les standards de jazz diffusés par un haut-parleur niché sur une des nombreuses étagères. mehr lesen / lire plus

Luxembourg Sinfonietta : Winterreise

1340Kulturspalte_winterreiseCette saison, le Grand Théâtre proposera pas moins de deux versions du « Winterreise » de Schubert, l’une conforme à la partition originale, c’est-à-dire pour voix et accompagnement au piano, l’autre en version orchestrale. Pour s’y préparer, ou tout simplement pour un intense plaisir musical, on pourra regarder le DVD récemment publié par les éditions LGNM (Luxemburger Gesellschaft für neue Musik). Il s’agit de la captation en direct au Théâtre d’Esch, le 6 février 2014, du concert donné par le Luxembourg Sinfonietta. Le célèbre cycle de lieder du compositeur viennois y est joué dans un arrangement pour petit ensemble du Luxembourgeois Marcel Wengler, qui en assure également la direction. mehr lesen / lire plus

Morbide Wortschlacht

1340_Kulturspalte_philoktet

(Foto: Ricardo Vaz Palma)

Heiner Müllers Theaterstück „Philoktet, das auf einer der Tragödien Sophokles’ sowie antinationalistischen Stücken Bertolt Brechts basiert, ist wahrlich keine leichte Kost. Mehr noch als um die Geschichte von drei großen Helden des Trojanischen Krieges, dessen Ausgang in ihren Händen liegt, geht es in Müllers Stück um menschliche und politische Manipulation im Allgemeinen. „Was wir hier zeigen, hat keine Moral. Sie sind gewarnt, sie haben nichts zu lachen, bei dem was wir jetzt miteinander machen!“ warnt der Luxemburger Marco Lorenzini, schalkhaft um die Ecke des Vorhangs grinsend, zu Beginn des Stücks. Und fürwahr: In Karolina Markiewiczs experimenteller Bühnenadaption liefern sich zwei schwache Schauspieler mit dem alten Bühnehasen Lorenzini eine wahre Wortschlacht. mehr lesen / lire plus

Poetry and theater: Poet-in-residence

He’s a successful Luxembourgish writer who chose already decades ago to live his dream abroad and write in English. Meet Pierre Joris, artist-in-residence this season at the Théâtre national du Luxembourg.

1340_kulturregard_joris

Pierre Joris, 69, here taking part in a performance designed by his wife Nicole Peyrafitte in Aix-en-Provence last June. (Picture: Serge Guitard)

When starting a conversation with Pierre Joris, any poetry enthusiast has to be humbled by the achievements of the Strasbourg-born Luxembourger now residing in New York: close to 50 books published, ranging from poetry and essays to translations and anthologies. Among these are three volumes of the critically acclaimed “Poems for the Millennium” series (co-authored with Jerome Rothenberg and Habib Tengour), gathering poems from hundreds of twentieth-century avant-garde writers from all over the world. mehr lesen / lire plus

Exposition thématique
 : Sciences artistiques

L’exposition « Eppur si muove » au Mudam, qui montre les corrélations entre sciences et art – contemporain -, est pleine de surprises et nécessite une grande attention du spectateur.

Studio Rémi Villaggi - 50 Bd de l'Europe - 57070 Metz Port: + 33(0)6 80 14 94 95

Le mélange entre artefacts et art contemporain fait l’attrait d’« Eppur si muove ». (Photo : Rémi Villaggi)

À l’instar de l’auteur de ces lignes, certaines visiteuses et certains visiteurs vont sûrement éprouver des regrets en parcourant la nouvelle exposition du Mudam, « Eppur si muove ». Des regrets d’avoir évacué de leur cerveau les leçons de physique et de chimie une fois l’encre de la copie séchée sur les bancs du lycée, des regrets aussi de ne jamais s’être fait mordre par le virus des sciences exactes et d’y avoir préféré les sciences humaines, plus subjectives et confortables. mehr lesen / lire plus

James Ellroy : Perfidia

1335kulturspalte_kus_lcBonne nouvelle pour les amatrices et amateurs du grand maître du roman noir américain : James Ellroy est définitivement en forme ! Plus même, car dans son dernier-né, « Perfidia », il renoue avec la verve du célèbre Quatuor de Los Angeles – qui comprenait notamment le succès « L.A. Confidential ». Conçu comme le premier d’une nouvelle série, le livre nous emmène à l’époque d’avant le Quatuor. Plus précisément vers la fin de l’année 1941, un jour avant l’attaque de Pearl Harbor et l’entrée en guerre des États-Unis. Une famille japonaise est sauvagement assassinée chez elle et la police n’a aucune piste. mehr lesen / lire plus

Michaël Glück et Lysiane Schlechter : Poser la voix dans les mains

1335_kulturspalte_gluck_schlechterDécidément au four et au moulin, Lambert Schlechter ajoute une corde à son arc en faisant la tournée des libraires pour distribuer au Luxembourg le beau livre que sa sœur Lysiane et le poète français Michaël Glück viennent de publier ensemble. Tout est parti d’un coup de foudre : celui de Glück pour les œuvres de Lysiane Schlechter, qu’il a découvertes lors d’un séjour au Luxembourg. Après une exposition à Bordeaux, il décide de poser ses mots sur les sculptures et les toiles de l’artiste : « surgit d’un mamelon de terre / surgit du grand corps continental / surgit s’élève se dresse / comme un tétin qui / s’ouvre se fend se fendille / s’engendre citadelle », écrit-il par exemple en regard de l’œuvre représentée en couverture. mehr lesen / lire plus

Jean Portante et David Hébert : L’Aquila

1335_kulturspalte_portante_aquila_2« Où va l’âme d’une ville quand elle s’évapore ? » C’est au fond à cette question qu’essaye de répondre Jean Portante dans son premier livre post-« écriture baleine », une période qu’il a symboliquement close avec la réédition récente d’un ensemble quasi exhaustif de ses poèmes (woxx 1279). L’écrivain luxembourgeois n’a pourtant pas renoncé à ses thèmes de prédilection, puisqu’il évoque ici à nouveau, comme dans « Après le tremblement » (2013), le séisme de L’Aquila, survenu dans la nuit du 5 au 6 avril 2009. La famille de l’auteur, originaire de la région, joue un rôle important dans cet entrelacs littéraire que tissent souvenirs d’enfance et impressions de l’après-catastrophe, tout comme l’éternel écartèlement entre Nord et Sud. mehr lesen / lire plus

Corbi : De gëllene Stull

Corbi, la moitié de la combo hip-hop bien luxe-sang-bourgeoise « De Läb », vient enfin d’accoucher de son premier album solo. Baptisé « De gëllene Stull », le disque se présente sous une couverture bien kitsch et ironique – évoquant le chanteur de « Schnulzen » allemandes Costa Cordalis. Comme il se doit, le « Kueb » a réussi à attirer quelques hôtes intéressants sur son disque, comme son acolyte de « De Läb » Fluid sur « Hänke bliwwen », une chanson originale qui pourrait traiter aussi bien de la consommation de drogue que du système scolaire. On trouve aussi une nouvelle collaboration avec le chanteur Serge Tonnar, la deuxième après « Laksembörg Sitti », qui est de loin la seule chanson à pouvoir espérer se retrouver sur les ondes radiophoniques. mehr lesen / lire plus

Jeff Schinker : Retrouvailles

Cet été, la jeune maison d’édition Hydre s’est lancée dans l’aventure du texte en prose. En effet, ses publications antérieures étaient soit des pièces de théâtre, soit des essais, soit des anthologies. Ce qui fait de « Retrouvailles », la nouvelle de l’auteur Jeff Schinker, une première. Le texte, qui ne prend que 47 pages, narre le déroulement d’une soirée où d’anciens compères de lycée se retrouvent une première fois une dizaine d’années après les affres de la puberté. Composé de « nobles banquiers, d’illustres politiciens, d’adroits journalistes, de malhabiles pères de famille et d’excentriques artistes », le public de la soirée sombre dans la mémoire et le whisky. mehr lesen / lire plus

Guy Rewenig : Déi bescht Manéier, aus der Landschaft ze verschwannen

Avec plusieurs dizaines de publications à son actif, Guy Rewenig n’est pas un perdreau de l’année. Les éditions Guy Binsfeld ont pourtant choisi de battre le rappel avec une conférence de presse pour la sortie de son dernier livre, le succès relatif des œuvres littéraires en langue luxembourgeoise oblige. Si le woxx n’a pas participé à la rencontre, la rédaction a lu attentivement le dernier opus de l’écrivain. En ressort un sentiment mitigé : de ces huit histoires sous la forme exclusive du dialogue, l’auteur tire des passages poétiques et drôles, mais aussi de longues plages moins palpitantes – même si l’on devine une réelle intention de saisir, justement, la banalité feinte des relations humaines. mehr lesen / lire plus

Poésie et migrations
 : Bienvenue, poète !


Les hasards de la vie l’ont mené au Luxembourg il y a neuf ans. Antoine Cassar, éternel expatrié, a donc tissé depuis le grand-duché un réseau poétique à base de lyrisme multilingue et d’investissement dans l’humanitaire. Rencontre avec un poète engagé.

Antoine Cassar, 38 ans, poète engagé : ici lors d’une lecture pour le collectif « Keen ass illegal ». (Photo : © Carole Reckinger)

« La langue est la matière première avec laquelle je travaille. » De son activité de traducteur dans les institutions européennes, Antoine Cassar ne dira pas plus. Car de cette matière première il forge aussi des poèmes qui transcendent les frontières, des poèmes à vocation clairement universelle. mehr lesen / lire plus

Poésie
 : Éloge de la contrainte

Après qu’une grande partie de sa bibliothèque d’Eschweiler est partie en flammes, Lambert Schlechter s’est installé à Wellenstein pour reprendre sa routine de collectionneur de livres. Retour sur 60 ans de lectures passionnées et d’écriture insatiable.

Lambert Schlechter, 73 ans, au travail sur sa nouvelle terrasse à Wellenstein. (Photo : woxx)

Lambert Schlechter, 73 ans, au travail sur sa nouvelle terrasse à Wellenstein. (Photo : woxx)

Difficile de savoir par où commencer un portrait de Lambert Schlechter. C’est que l’écrivain et philosophe luxembourgeois semble atteint d’une boulimie de lecture, d’écriture et de participation à des festivals de poésie qui peut donner le tournis à qui ose pénétrer son univers. « Dès 1955, vers l’âge de treize ans, j’ai pris le pli d’écrire, et ça n’a jamais cessé. mehr lesen / lire plus

Propaganda-Kunst?
 Im Paradies des Bösen


Das Drents Museum im niederländischen Assen widmet sich in diesem Sommer Nordkorea. Im Zentrum der Ausstellung „Die Utopie des Kim“ steht der Widerspruch zwischen Staatskunst und Realität.

(© Kollektion Ronald De Groen)

(© Kollektion Ronald De Groen)

Pur und weiß gleiten die frisch geernteten Salzkristalle durch die Hände der Arbeiterinnen. Versonnen lächeln sie einander an, während einer wohlverdienten Pause von der harten Arbeit. In Lila, Rot und Grün leuchtend heben sich ihre Blusen von dem weißen Überfluss ab, der vor ihnen aufgehäuft liegt. Im Hintergrund ist eine Losung zu erkennen: „Egal wie mühsam der Pfad ist, wir gehen mit einem Lächeln voraus.“ Der Titel des Ölgemäldes von Kim Song-nyong, 2002 in den gigantischen Mansudae- Kunststudios von Pyöngyang entstanden: „Freude“. mehr lesen / lire plus

Performance/Politique culturelle
 : Barbaries


La « Séibühn Ënsber » entame sa deuxième « vraie » saison avec beaucoup de bruit. Reste à savoir si les Vikings de « Kveldulf » sauront vaincre les insécurités politico-culturelles qui mettent en péril la « Séibühn ».

Là, ils sont encore au sec : les Vikings en répétition… (Photo : Séibühn Ënsber)

Là, ils sont encore au sec : les Vikings en répétition… (Photo : Séibühn Ënsber)

Certes, le « Stauséi » n’est pas la mer du Nord et les barbares de nos temps ne portent plus casques et cottes de mailles, mais se baladent plutôt en costume-cravate. Cela n’empêche que leur invasion est programmée pour début août. Avec une équipe formée par des visages connus, mais dont la composition reste tout de même un peu incongrue, le réalisateur Claude Mangen va mettre en scène le spectacle « Kveldulf », conçu par le multi-talentueux Jean-Michel Treinen. mehr lesen / lire plus

Poésie : Traduire, transcrire, grandir


Depuis sa création en 2009, la revue littéraire « transkrit » diffuse depuis la Kulturfabrik d’Esch une conception toute luxembourgeoise de la poésie, entre langues et cultures, la saupoudrant de photographies. Coup d’œil sur le numéro 7 d’une publication atypique.

Jean Krier (1949-2013), poète luxembourgeois à l’honneur du numéro 7 de la revue « transkrit » (Photo : © Yves Noir / Robert Bosch Stiftung)

Sur le stand 606 du Marché de la poésie, qui s’est tenu pour la trente-troisième fois le mois dernier place Saint-Sulpice à Paris, une drôle de revue attendait les visiteurs. Sur ses fonts baptismaux poétiques, la problématique de la traduction. mehr lesen / lire plus

Mehrsprachigkeit im Theater: Die Bühne 
als Babylon

Zahlreiche Bühnenprojekte und grenzüberschreitende Festivals zeigen den Trend auf: Die Theater-
welt wird polyglotter. Welche Rolle spielt Mehrsprachigkeit auf der Bühne?

1326Mehrsprachigkeit_Theater_Illu_2

Liegt der Schlüssel für die Zukunft des Theaters in der Mehrsprachigkeit?


Dienstag Abend, 18.30 Uhr: In den Bahnhofsrotunden findet ein Rundtischgespräch zum Thema „Mehrsprachigkeit im Theater“ statt, organisiert von dem Luxemburger Theaterkollektiv Independant Little Lies (ILL). Am selben Abend geht im Kasemattentheater die Premiere von „Die Torte“ über die Bühne, der letzten Produktion des kleinen Off-Theaters in dieser Spielzeit. Die gut einstündige Inszenierung, eine Collage aus mehreren Szenen (basierend auf Texten von Ionesco, Campbell und Tucholsky) ist ein Ausloten von Grenzen, das vor allem auf Gestik und Mimik setzt, fast ohne Sprache auskommt und so selbst frankophonen Zuschauern das Verstehen ermöglicht. mehr lesen / lire plus

Tania Hoffmann : Verwiesselungsgefor

1326kulturtipp2Pas forcément facile d’apprendre le luxembourgeois pour un étranger résident, même si les récents événements au grand-duché ont fait revenir ce thème sur le devant de la scène : une méthode complète d’auto-apprentissage de qualité manque encore, malgré la récente parution d’une méthode « light » de l’excellent éditeur Assimil ; la disparité de niveau dans les cours dispensés dans les communes, sans examen de passage au niveau supérieur, n’aide pas à progresser ; les cours de l’Institut des langues sont difficiles à obtenir… Certaines associations tirent leur épingle du jeu mais avec des horaires limités, telle Moien asbl (woxx 1281), et pour le reste l’autodidacte doit jongler avec plusieurs bonnes et moins bonnes ressources, s’il n’a pas la chance de se voir payer un cours personnalisé. mehr lesen / lire plus

Trois nouvelles parutions chez Kremart

1326_Kulturspalte_Illu_Kultur_kuerz_kremartForte de son succès, la collection en langue luxembourgeoise Smart Kremart, 36 pages pour 2,99 euros, s’enrichit de trois nouveaux titres. « Roswell », de Bob Kieffer, plonge le grand-duché dans une mystérieuse affaire d’ovni écrasé, saupoudrée d’un zeste de rivalité entre Srel et armée. « ’t ass d’Liewen », de Christiane Ehlinger, aborde le sujet de la vieillesse et des relations entre générations, alors que son héroïne doit déménager en maison de retraite après le décès accidentel de son mari. Enfin, dans « 13, Waassergaass », écrit par Jemp Schuster, un sous-bock de bière révèle son histoire alors que son acheteur le hume. mehr lesen / lire plus

Ausstellung: Ich bin, was ich zeige


Eine Ausstellung aus dem Bonner „Haus der Geschichte“ im Historischen Museum der Stadt Luxemburg zeigt Symbole und Zeichen als Ausdruck von Lebenshaltungen. Sind wir aber das, was wir zur Schau stellen?

1321_Regards_Zeichen Foulard Xavier Bettel BF_1

Gehört zum Markenzeichen Xavier Bettels, wie der Bär auf der Kaffeesahne: sein Halstuch. Was aber sagt es über den Premier aus?Die Krawatte als männliches Machtattribut, wie schon Balzac es wusste. (©MHVL)

Der Mensch ist ein Lebewesen, das permanent Symbole und Zeichen gebraucht, um sich in seiner Umwelt zurecht zu finden, so Ernst Cassirer in seiner „Philosophie der symbolischen Formen“. Mehr noch, Cassirer zufolge ist jede Form des Weltbezugs auf eine Symbolisierung angewiesen. mehr lesen / lire plus