À la mi-décembre, Déi Lénk avaient organisé un piquet devant l’ancien siège de Post, inoccupé depuis quelques années. Le bureau des postes installé dans le même bâtiment a déménagé, tout en s’éloignant du centre-ville, vers le boulevard Royal. Depuis, Post réfléchit à un autre usage et il semble bien qu’il soit question d’y installer notamment un hôtel, comme vient de le confirmer le ministre de tutelle, Étienne Schneider, dans une réponse à une question parlementaire. Classé monument national, le bâtiment ne sera cependant pas détruit (du moins dans son aspect extérieur et en ce qui concerne certaines structures internes), mais il sera mis à disposition au « prix du marché » – qui ne cesse de flamber au centre-ville. Ce qui choque, c’est que ce bâtiment public, payé par l’argent des contribuables il y a plus de cent ans, est traité comme source de revenu d’une société qui doit depuis sa « libéralisation » suivre une logique de maximalisation des profits (et de minimalisation des pertes). Donc céder au prix fort un bâtiment qu’on n’utilise plus semble a priori une bonne affaire. Ceci n’est cependant pas du goût de tout le monde. Et les critiques ne viennent pas seulement du parti de gauche : de nombreuses initiatives de la société civile (et même certains services publics) n’ont pas la chance de pouvoir disposer de locaux adéquats au centre-ville, s’ils doivent payer les prix du marché privé. Or, comme c’est l’État qui via ses subventions doit aider ces mêmes organisations, pourquoi ne pas mettre à disposition des locaux existants bien adaptés au lieu de louer ailleurs au prix fort ? C’est ce que demande entre autres la pétition publique 1464, qui peut encore être signée jusqu’au 20 février sur le site de la Chambre des députés.
Pétition : Pour un usage public de l’Hôtel des postes
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