Un diaporama compilé par Greenpeace rappelle l’aspect humain des ravages d’un accident nucléaire.

Une catastrophe nucléaire et humaine, photos et textes, par Greenpeace France.
Quoi de plus politique que cet anniversaire de la catastrophe de Fukushima, avec le débat autour des leçons tirées ou non et les mobilisations en faveur d’une sortie du nucléaire pure et simple ? Et pourtant, le désastre technologique a aussi affecté des centaines de milliers de vies humaines au Japon. Pour se rappeler ce côté humain de la catastrophe, qui n’est évidemment pas apolitique, nous vous recommandons le diaporama que Greenpeace a mis en ligne il y a deux semaines.
Cette sélection de photos complétées de textes courts va vous faire rencontrer des victimes comme Mizue Kanno, souffrant d’un cancer de la thyroïde, et qui encourage les gens à faire un « choix », alors qu’à cause de l’accident, elle n’a plus le choix. Il y a aussi le père qui ne peut enterrer sa fille, victime du tsunami enfouie sous des déchets radioactifs, ou encore une « évacuée volontaire », privée de l’aide à l’évacuation promise par le gouvernement. De l’espoir aussi, il y en a, mais sans certitude : une association qui aide les victimes à se reconstruire par le théâtre, ou essaye au moins, des habitant-e-s qui reviennent dans leur ville, mais s’interrogent sur la réalité de la décontamination.
La malédiction du nucléaire
D’autres photos présentent des personnes qui portent un regard extérieur sur l’événement et ses conséquences, comme Minoru Ikeda, qui a travaillé dans la décontamination des sols et critique les mauvaises conditions de travail de ses ex-collègues. Il y a aussi ce Laboratoire des mères de Fukushima, une association qui a pris elle-même en main les analyses radiologiques et le contrôle de la contamination des aliments.
Il y a enfin la photo d’un ex-Premier ministre, celui qui était en charge lors de l’accident et qui s’engage désormais contre l’énergie nucléaire. Et, pour nous rappeler que dix ans plus tard, le cauchemar n’est pas terminé, une photo montre le pêcheur Haruo Ono, qui se bat contre le projet du gouvernement de « décontaminer » la centrale en relâchant dans la mer ce qui reste d’eaux contaminées – une affaire qui se jouera dans les mois à venir.
Une catastrophe nucléaire et humaine, photos et textes, par Greenpeace France.
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