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Ce ne sont pas les dix plaies d’Égypte, mais les nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie luxembourgeoise. Dans l’industrie, 350 emplois sont menacés chez Husky Technologies, Dupont Teijin Films ou John Zink. S’il y a des raisons propres à chaque entreprise expliquant cette situation, elles mettent toutes en avant les mêmes maux : difficulté dans les chaînes d’approvisionnement, retour du protectionnisme (notamment aux États-Unis) et coût prohibitif de l’énergie. La situation apparaît suffisamment sérieuse au gouvernement, au patronat et aux syndicats pour justifier la tenue d’une tripartite sectorielle ce 19 avril. L’immobilier et la construction marquent pour leur part le pas après des années fastes qui ont vu fleurir les chantiers et les prix de l’habitat atteindre des niveaux stratosphériques. La hausse des taux d’intérêt a mis un coup d’arrêt à cette croissance et les nouvelles mises en construction sont tombées quasiment à zéro, menaçant des milliers d’emplois, selon les professionnels des deux secteurs, qui réclament notamment des mesures de chômage partiel. La hausse des taux d’intérêt est aussi une menace pour le secteur financier non bancaire, qui concentre 50 % des actifs mondiaux, selon une note publiée par le FMI le 4 avril. Les fonds d’investissement, pour lesquels le Luxembourg est le deuxième acteur mondial, seraient lourdement affectés en cas de crise majeure, ce qui pourrait s’avérer catastrophique pour l’économie nationale.
