Qui l’eût cru ? La complaisance des institutions de la République à l’égard du nucléaire n’est pas sans limites. À Bure, l’Agence pour la gestion des déchets radioactifs avait entamé des travaux en vue de la construction du centre de stockage prévu à cet endroit. Des associations et des habitants avaient porté plainte contre la destruction de la forêt, conduite sans autorisation ni étude d’impact. Le tribunal de Bar-le-Duc vient de leur donner raison. Les associations s’en réjouissent et appellent à des manifestations festives à Bure du 13 au 15 août. Ailleurs aussi, les pronucléaires rient jaune. En effet, le 28 juillet, le CA d’EDF a donné le feu vert pour la construction des réacteurs EPR de Hinkley Point en Angleterre. Cette décision longuement attendue a été prise malgré les oppositions au sein d’EDF même, notamment du côté des syndicats qui redoutent un désastre économique. Or, le lobby favorable aux nouveaux réacteurs de type EPR n’a pas pu se réjouir longtemps. Désormais, c’est le gouvernement britannique qui ne semble plus être acquis au projet. D’après le « Guardian », la nouvelle dirigeante Theresa May aurait toujours été réticente par rapport à l’implication chinoise – un tiers du capital – dans le domaine stratégique que constitue l’approvisionnement énergétique. Mais le journal envisage aussi une explication plus terre à terre : au vu des incertitudes technologiques et financières qui pèsent sur les réacteurs EPR, le nouveau gouvernement britannique chercherait à laisser couler discrètement le projet.
De Bure à Hinkley Point : mille doutes
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