Série : Que reste-t-il de nos amours ? (7/16) : Une certaine fierté

Psychiatre et psychanalyste, André Michels s’est installé avenue de la Liberté en 1979. Il n’y habite plus, mais y a gardé son cabinet. Son balcon est un excellent poste d’observation.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Auparavant, je n’avais jamais imaginé que je m’installerais ici, mais une fois ici, j’y ai trouvé énormément d’avantages et, en particulier, la proximité de la gare. C’était pratique pour moi ainsi que pour mes patient-e-s.

Au début, j’ai été frappé par le tissu humain, moins mixte qu’aujourd’hui. Des familles y habitaient depuis longtemps, certaines depuis un siècle. Des gens qui étaient beaucoup plus âgés que moi me racontaient leur vie dans ce quartier, parlaient de la guerre, de leurs enfants. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (6/16) : La rue des Italiens

Née en 1966 rue Glesener, Michèle Hilger-Henricy a toujours habité dans ce quartier. On peut la rencontrer au retour de son jogging, à vélo dans la Pétrusse ou dans son cabinet de kinésithérapie, ou chez Ouni. Comme son père, Paul Henricy, elle est une vraie Garer !

Photos : Paulo Jorge Lobo

« Jusqu’à dix ans, j’habitais rue Glesener ; ensuite j’ai déménagé rue de Strasbourg et depuis mon mariage j’habite rue des États-Unis. Ma première école a été la Nilles Schoul, dans la rue de Strasbourg, où se trouve le centre sociétaire. Mes camarades étaient d’origines très diverses : des Italien-ne-s surtout, mais aussi des Français-e-s, des Suisses et un Allemand. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (5/16) : « Il y avait cinq cinémas ! »

Originaire de Grenade, Rafael Fernández est arrivé au Luxembourg fin octobre 1973. Il avait 16 ans et demi. Amateur de sports et de flamenco, bon vivant, généreux et communicatif, il a dû fermer son restaurant en automne 2018, en raison du loyer devenu inabordable. Mais il est resté dans son quartier.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Le 2 novembre 1973, j’ai commencé à travailler à l’hôtel Italia. Mes frères Antonio et Juanito y travaillaient aussi, l’un comme cuisinier et l’autre comme maître d’hôtel. Moi, j’étais serveur et parfois donnais un coup de main en cuisine. Au début, j’habitais rue Bernard Haal. mehr lesen / lire plus

Que reste-t-il de nos amours ? (4/16) : « Beaucoup de livres pour que mon âme ne meure pas ! »

Avec cette citation de Fédor Dostoïevski, reprise par Federico García Lorca dans une allocution lors de l’inauguration de la bibliothèque de son village natal, nous remercions les responsables des deux librairies du quartier de la gare, Paul Bauler et Maggy Fantini, de résister et de contribuer à la richesse culturelle du pays.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Autrefois appelée Léon Reuter, comme son fondateur, les origines de la librairie Um Fieldgen remontent à 1950. D’abord située place de la Gare, ensuite rue Origer, elle se trouve rue Glesener depuis 1975. « Suivant la mode de l’époque de donner des noms luxembourgeois et puisque cet endroit s’appelle Um Fieldgen, nous l’avons renommée ainsi, tout en gardant ‘librairie’, plus facile à reconnaître que ‘Bicherbuttek’ », nous raconte l’actuel patron Paul Bauler, « Elle est devenue une librairie généraliste et internationale, avec une spécialité : droit et fiscalité, sans oublier le volet scolaire, toujours très important. mehr lesen / lire plus

Luxembourg-ville : Roosevelt-on-Sea

La place privilégiée réaccordée aux voitures dans le réaménagement du boulevard F. D. Roosevelt ne fait pas l’unanimité.

Luxembourg, malheureusement, n’est pas une ville côtière. 
Mais elle a sa vallée de la Pétrusse. (Photo : Wikimedia Commons/GilPe)

Luxembourg, malheureusement, n’est pas une ville côtière. Mais elle a sa vallée de la Pétrusse. Luxembourg ne donne pas sur l’océan, elle ouvre sur une mer dense de couronnes touffues de feuillage d’érables, de séquoias, de noyers et – comme un phare au milieu de tout cela – sur la tour-donjon de la Spuerkeess, notoirement méprise par les touristes pour la demeure enchantée du chef de l’État. mehr lesen / lire plus

Le pont rouge vu de l’intérieur

Ce jeudi, la presse a été conviée à une visite de l’intérieur du pont Grande-Duchesse Charlotte.

Appelé « Rout Bréck » par les Luxembourgeois à cause de la peinture caractéristique qui doit être refaite tous les 25 ans, le pont a été construit entre 1962 et 1966. Il  est actuellement sujet à des travaux de renforcement, devenus nécessaires à cause de la ligne de tram qui passe au-dessus. Notre galerie de photos montre des parties normalement non accessibles au public d’un des « ouvrages d’art les plus emblématiques du pays », comme le stipulait l’invitation.

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Série : Que reste-t-il de nos amours ? (3/16) : « Derrière les apparences… »

Les présentations ayant été faites après les déclarations d’amour, et parce que tout ce qui brille n’est pas or, nous poursuivons la conversation chorale sur notre cher quartier de la gare, avec des réflexions autour des clichés qui lui collent à la peau et sur la gentrification en cours. Un grand merci, les ami-e-s !

Photos : Paulo Jorge Lobo

Paula A. : « On entend souvent parler des dangers du quartier de la gare. Or, dans tous les quartiers de toutes les gares du monde, on trouve de la marginalité. Et si une bagarre ou une arrestation constituent une nouvelle et que les journaux en parlent, c’est parce que ces faits restent assez extraordinaires. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (2/16) : « Personne n’habite à la gare »

Vous avez dit interculturel ? Le quartier de la gare à Luxembourg-ville est en effet un des rares lieux de mélange culturel et social qui subsistent dans la capitale – même si la gentrification y pénètre aussi. La preuve par des témoignages récoltés dans les rues du quartier.

Tiago da Silva, gérant depuis avril 2018 du Clube do Porto Luxemburgo. (Photos : Paulo Jorge Lobo)

« Dans un coin, on peut découvrir le monde », disait un ami très cher. C’est le cas dans cette rue : un café avec un autre en face et un troisième un peu plus loin. mehr lesen / lire plus

Série : Que reste-t-il de nos amours ? (1/16) : « Ce quartier ressemble au bassin minier »

Historienne et résidente dans le quartier de la gare depuis 1989, Antoinette Reuter ouvre le bal de notre promenade.

Photos : Paulo Jorge Lobo

Je me suis installée dans le quartier en 1989, mais je le connaissais déjà un peu, car ma tante y habitait, et enfant je venais en vacances chez elle. Je me souviens des beaux guichets de la poste, qui se trouvait alors dans la gare. Et de la laiterie, style fermette, au boulevard d’Avranches, où l’on pouvait acheter du lait et la merveille des merveilles à l’époque, du yaourt ! Ce quartier ressemble au Bassin minier, dont je suis originaire. mehr lesen / lire plus

Dubai-Pavillon: alles öko, oder?

Nachhaltigkeit soll ein Hauptmerkmal der Luxemburger Beteiligung an der Expo 2020 in Dubai sein – doch der Begriff wird von den Organisator*innen arg gedehnt.

Luxemburg als Raumfahrtnation. © jangled nerves

Nach der Pressevorstellung des Dubai-Projekts vergangene Woche haben wir in einem ersten Beitrag die Aspekte Kostenpunkt und Menschenrechte analysiert. Doch was ist mit der Nachhaltigkeit? Unter den sechs in der Luxemburger Broschüre zur Expo aufgelisteten Schlüsselbotschaften steht sie an zweiter Stelle, für die Verantwortlichen in Dubai ist sie gar eins der drei Hauptthemen. Die beiden anderen sind „Opportunity“ und „Mobility“. Das gesamte Ausstellungsgelände ist entsprechend in drei Zonen unterteilt.

Dass Luxemburg, angesichts der versäumten Hausaufgaben sich entschieden hat, nicht mit seiner Mobilität zu werben, ist verständlich, doch leider hat man sich auch gegen die „Sustainability“ als Hauptthema entschieden – und für die „Opportunity“, die als eine Art „Entwicklungschancen für alle“ definiert wird. mehr lesen / lire plus

Am Samstag: Adhoc-Aktion für gemeinschaftliches Wohnen auf Kirchberg

Es wird Ernst: Mitte 2020 soll Baubeginn des ersten gemeinschaftlichen Wohnprojektes in Luxemburg sein. Mitmacher*innen werden noch gesucht.

Die im Mai 2016 gegründete Genossenschaft „Adhoc Habitat participatif“ steht kurz vor der Realisierung ihres ersten Wohnprojektes. Das auf einem Grundstück des Fonds Kirchberg geplante Gebäude „Réimerwee“ soll die erste Wohngenossenschaft in Luxemburg werden, die „mit einem gemeinschaftlichen Wohnmodell neue Akzente zum Thema sozialverträgliches, umweltorientiertes und kostensparendes Wohnen setzen wird“, wie es in einem rezenten Kommuniqué heißt. All zu lange soll es nicht mehr dauern, denn Anfang 2020 startet die technische Planung des Projekts und der Baubeginn ist für Mitte des gleichen Jahres vorgesehen. mehr lesen / lire plus

Rue Jean l’Aveugle : La police a dû stopper la démolition de maisons historiques

Jeudi après-midi, alors que la rédaction de l’édition print du woxx avait déjà été clôturée, les premières informations sur le début d’importants travaux de démolition des maisons 15 et 39 de la rue Jean l’Aveugle apparaissaient sur les réseaux sociaux.

Le jour d’avant, les Lampertsbierger Geschichtsfrënn avaient invité vers midi à un point presse pour informer sur la démolition imminente de plusieurs immeubles historiques sis rue Jean l’Aveugle au Limpertsberg. Quelques heures plus tard, leur crainte s’avérait fondée. Alors que les Geschichtsfrënn partaient de l’hypothèse que la protection de la maison numéro 15 avait déjà été actée par la ministre de la Culture, ils et elles s’inquiétaient surtout du bloc des maisons 35-41, pour lequel l’association avait demandé le classement comme monument national, il y a cinq mois. mehr lesen / lire plus

Table ronde « Notre cadre de vie dans nos mains ! » – dernier jour d’inscription

Lundi soir à la Coque, une table ronde organisée par l’OAI et uni.lu rassemblera pas moins de quatre ministres vert-e-s.

L’Ordre des architectes et des ingénieurs-conseils (OAI) et l’Université du Luxembourg invitent lundi prochain à 18h à l’amphithéâtre de la Coque où se tiendra la table ronde « Vivre-ensemble : notre cadre de vie dans nos mains !  ». François Bausch, ministre de la Mobilité et des Travaux publics, Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Sam Tanson, ministre du Logement et ministre de la Culture et Claude Turmes, ministre de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire (tou-te-s Déi Gréng) y sont invité-e-s pour informer sur les « priorités du gouvernement pour notre cadre de vie » et pour motiver l’audience à contribuer à « concrétiser la mise en œuvre du programme gouvernemental » en la matière. mehr lesen / lire plus

Patrimoine architectural : « Sauver la situation »

Malgré un avis négatif de la Ville de Luxembourg, deux maisons jumelées situées en bas de l’avenue Victor Hugo au Limpertsberg viennent d’être mises sur l’inventaire supplémentaire des monuments nationaux.

La partie sud de l’avenue Victor Hugo ayant été envisagée, dès le plan Vago de 1967, comme un quartier central, permettant la construction d’immeubles jusqu’à sept étages, seules quatre maisons originales ont survécu. (Photo : woxx)

Ce mercredi, la ministre de la Culture Sam Tanson (Déi Gréng) a informé les propriétaires de la maison du 37, avenue Victor Hugo à Luxembourg-Limpertsberg qu’elle venait de prendre un règlement ministériel qui statue l’inscription sur l’« inventaire supplémentaire des monuments nationaux » de leur immeuble. mehr lesen / lire plus

Les 35 et 37 avenue Victor Hugo… encore un (tout petit) sursis

Le député Franz Fayot (LSAP) a lancé une question parlementaire urgente concernant deux immeubles menacés de démolition dans le quartier du Limpertsberg.

Illustration: Google Maps

L’urgence de la question a bien été reconnue et la ministre de la Culture, Sam Tanson (Déi Gréng), qui compte le patrimoine national dans ses responsabilités, n’a mis que deux jours pour y répondre. La Commission des sites et monuments nationaux s’était prononcée en faveur d’une protection des deux maisons situées au 35 et au 37 de l’avenue Victor Hugo au Limpertsberg. La procédure de protection prévoit alors de demander un avis à la commune dans laquelle se trouvent les immeubles à protéger – en l’occurrence la Ville de Luxembourg – ainsi qu’aux propriétaires, avant que la ministre ne se prononce sur la proposition de la commission de mettre les bâtiments en question sur l’inventaire supplémentaire. mehr lesen / lire plus

Logement : Une tendance anticulturelle

La question du logement nous met face à rien de moins que l’identité du Luxembourg et la forme du bien-vivre qu’il veut mettre en avant.

« The Naked City », Guy Debord

Le constat n’est pas nouveau : alors que le Luxembourg affiche une croissance enviable de près de 4 % par an et draine les salariés de toute la Grande Région, le logement abordable y fait cruellement défaut. Et loin de ne concerner qu’une poignée de gens indigents que la caste politique devrait tenir à l’œil, de peur qu’ils ne votent trop à droite, la question du logement touche au cœur même de nos projets de vie, à la manière dont d’abord nous voulons dépenser notre argent, mais aussi à ce qui pour nous, sur un plan intime, a réellement de l’importance. mehr lesen / lire plus

Wohnungsbau
: Paradigmenwechsel?

Rentenreserven für Wohnungsbau – die Idee ist nicht neu, doch erst jetzt werden die Rahmenbedingungen festgehalten, wie so etwas funktionieren kann. Für vorerst 23 Wohnungen.

23 zwischen 70 und 95 Quadratmetern große Mietwohnungen sollen in Grevenmacher enstehen. Der Pensionsfonds wird dort 8,5 Millionen Euro investieren. (Illustration: Fonds du logement)

Marc Hansen ist dieser Tage ein vielbeschäftigter Mann. Ein Blick auf die Homepage seines Wohnungsbauministeriums macht deutlich: Kaum ein Tag vergeht, an dem nicht irgendwo im Lande ein staatlich gefördertes Wohnprojekt eingeweiht, eine Straußfeier für ein kommunales Baulückenprojekt veranstaltet oder das Trikolorebändchen für eine neues Baugrundstück des Fonds du logement durchschnitten wird. mehr lesen / lire plus

Carte blanche op RTL: Et gëtt genuch Bauterrainen zu Lëtzebuerg, si sinn just an de falschen Hänn

A leschter Zäit schéngt et eng nei Dynamik an d’Diskussioun vun der Wunnraumproblematik ze ginn. Hoffentlech net just, well deemnächst nees Walen ustinn.

Joer fir Joer entstinn nei Aarbechtsplazen. Déi ginn zwar zu engem groussen Deel vun Frontalieren besat, awer och duerch Leit, déi nei op Lëtzebuerg wunne kommen. Wann donieft bei Villen de Portmonni zimlech grouss opsteet, ass et keen Paradox, datt de Präis pro Quadratmeter Wunnraum klëmmt – sief et bei Eegentum, wéi och an der Locatioun.
Dat heescht awer och, datt Leit mat manner Geld vu vir eran kéng Chancen hunn. Fir déi gëtt et jo Sozialwunnengen, gëtt eis gesot. mehr lesen / lire plus

Ende der Abrisspolitik?

1322_KUSDenkmalschutzDer Abriss von historischen Bauten ist in Luxemburg fast schon gang und gäbe. Wie schon beim geplanten Abriss des Bourg-Gemen-Hauses auf Limpertsberg, sah der städtische Gemeinderat offenbar keine Notwendigkeit, zwei Belle-Époque-Gebäude in der Avenue de la Gare (Galerie Bradtke und das Nachbarhaus) zu schützen. Zwar liegt offenbar noch keine Abrissgenehmigung vor, doch sind Bauprojekte geplant, sodass die Bürgermeisterin das Vorhaben wieder einmal mit dem Argument der „fehlenden Harmonie“ rechtfertigte. Grund zur Empörung für den Verein „Sauvegarde du Patrimoine a.s.b.l.“, der sich seit Jahren für Standards im Denkmalschutz stark macht. Dass das Übereinkommen zum Schutz des architektonischen Erbes (Granada-Konvention) nun 30 Jahre nach seiner Unterzeichnung ratifiziert wird, ist immerhin ein kleiner Trost, verpflichten sich die Vertragspartner in ihr immerhin dazu, die Verunstaltung, Beschädigung und Vernichtung geschützter Güter verhindern zu wollen. mehr lesen / lire plus

DENKMALSCHUTZ: Damnatio Memoriae

Unter der rot-blau-grünen Regierung verstärkt sich die Bedrohung historischer Gebäude. Rentabilität hat Vorrang vor der Bewahrung des nationalen Erbes.

© wikimedia

Zunehmend werden in Luxemburg historische Gebäude abgerissen und sind für immer verloren. Mir nichts dir nichts verschwinden so der Hadir-Tower, ein Wahrzeichen der Stahlindustrie, der historische Bau Bourg-Gemen auf dem Limpertsberg oder der Ettelbrücker Bahnhof – und der öffentliche Widerstand bleibt trotz fadenscheiniger Begründungen, gering. Mal heißt es, das Gebäude sei „sanierungsbedürftig“, mal versteckt sich die Politik – als sei sie machtlos – hinter privaten Bauanträgen oder sie hat den Abriss sogar selbst beschlossen, wie im Fall des Hadir-Turms der Differdinger Gemeinderat. mehr lesen / lire plus