Créé à l’occasion de la crise sanitaire pour conseiller informellement le gouvernement, le groupe n’a pas produit un seul document accessible au public et ne le fera pas.
Le président de la Commission consultative des droits de l’homme (CCDH), Gilbert Pregno, avait déjà fait état de ses doutes par rapport à ce groupe dont il fait partie dans nos colonnes : il avait notamment admis ne pas avoir eu « l’impression que ce groupe exerçait une réelle influence sur les décisions du gouvernement ». Une question parlementaire posée par les député-e-s CSV Martine Hansen et Claude Wiseler au premier ministre vient de confirmer ces soupçons.
Hansen et Wiseler voulaient simplement se voir confirmer la tenue d’une réunion du groupe où les lois Covid-19 seraient discutées et savoir s’il serait possible d’avoir accès aux conclusions tirées. Dans sa réponse, Xavier Bettel loue l’échange « ouvert et sincère » pendant lequel les membres du groupe auraient « exprimé en leur nom personnel leur analyse », mais ajoute : « Aucune conclusion n’a été tirée et aucune opinion définitive n’a été retenue. »
Bref, ce joli groupe ad hoc, composé de Nora Back (OGBL et CSL), Alexa Ballmann (Jonk Handwierk), Luc Frieden (CCL), Erny Gillen, Claudia Monti (Ombudsman), Gilbert Pregno (CCDH), René Schlechter (ORK) et Claus Vögele (Université), n’aura donc même pas servi à produire un seul avis publiable. On se demande donc sérieusement à quoi il pourrait avoir servi d’autre qu’une mise en scène de communication entre le gouvernement et la société civile.