Foot et oligarchie : Orbán, baron du foot en Hongrie

Fan de football, le dirigeant national-populiste se frotta aux pelouses dans sa jeunesse et fédère une caste d’obligés autour de son sport préféré, instrumentalisé au bénéfice de l’oligarchisation du régime.

Des images qui ont dû faire mal à Orbán : 
mardi dernier, la Hongrie s’est fait battre 3-0 par le Portugal lors de l’Euro 2020. (© EPA)

Felcsút ne serait qu’un patelin magyar parmi d’autres si l’enfant du pays ne s’appelait pas Viktor Orbán. Mais dans cette bourgade de 1.800 âmes, un imposant stade de 3.800 places agrémenté d’un centre de formation côtoient la résidence secondaire du dirigeant hongrois fou de ballon rond. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Les pseudo-fondations de Viktor Orbán

Un an avant des législatives annoncées plus difficiles que les précédentes, le dirigeant magyar transfère actifs et biens publics à des structures amies. Ses adversaires l’accusent d’installer un « État parallèle ».

Gergely Karácsony, le politicien écolo qui a enlevé la mairie de la capitale Budapest au Fidesz, est une des voix critiques du gouvernement les plus entendues en ce moment. (Photo : EPA)

Viktor Orbán se voit-il déjà vaincu en 2022 face à l’opposition unie de la gauche à l’extrême droite recentrée ? C’est le constat que l’on serait tenté de dresser après l’adoption, le 27 avril, d’une loi octroyant une part considérable des actifs de l’État à des fondations créées et contrôlées par son parti, le Fidesz. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Orbán acte l’ultradroitisation du Fidesz

Après un long bras de fer, le dirigeant magyar coupe les ponts avec le groupe conservateur modéré au sein duquel son parti gênait. Un pari qui l’isole à Bruxelles et pourrait menacer sa réélection en 2022.

Le Fidesz s’oriente-t-il vers un rapprochement avec le protofasciste Salvini et la Ligue du Nord ? Après le départ du parti hongrois du groupe parlementaire PPE, la voie est libre… (© EPA_Szilard Koszticsak)

Jean Asselborn doit avoir le sourire. Depuis 2010, le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères dénonce vertement la dérive autoritaire de Viktor Orbán et réclame une action forte de l’Union européenne contre la Hongrie. mehr lesen / lire plus

Médecine : Katalin Karikó ou la revanche de l’ARN messager

Ses découvertes ont inspiré les vaccins anti-Covid de Pifzer/BioNTech et de Moderna. Pressentie pour le Nobel de médecine, cette biologiste hongroise longtemps marginalisée fait aujourd’hui l’unanimité.

La chercheuse et entrepreneuse Katalin Karikó serait sur la liste des nobélisables pour ses découvertes en matière d’ARN messager. (Photo : CC-BY-SA Krdobyns)

Dans le lycée protestant Móricz Zsigmond de Kisújszállás, petite ville du centre-est de la Hongrie, à deux heures de voiture de la capitale Budapest, des trombinoscopes de promos passées tapissent les murs. Celui de la classe de Katalin Karikó, fierté locale diplômée du baccalauréat en 1973, manque à l’appel. Le tableau original, où l’on aperçoit au premier rang le visage juvénile de la future pionnière des recherches sur l’ARN messager et des vaccins anticoronavirus, a été abîmé par une infiltration d’eau. mehr lesen / lire plus

Liberté de parole : Un livre de contes balaie le conservatisme d’Orbán

Anthologie inclusive prônant l’ouverture et la tolérance, « Le pays des contes pour tous » scandalise le dirigeant magyar et s’arrache comme des petits pains en surfant sur l’indignation de ses contempteurs.

Décidément, « Meseország Mindenkié » ne sera pas le livre de chevet de tout le monde. (Photo : privée)

La scène prêterait à sourire si elle ne reflétait pas la radicalisation du discours anti-LGBTQI+ en Hongrie. Le 25 septembre dernier, cinq jours après la sortie de « Meseország Mindenkié », recueil de contes classiques adaptés avec des personnages issus de minorités marginalisées, la députée d’extrême droite Dóra Dúró passait à la broyeuse le livre, qui véhiculait selon elle une « propagande homosexuelle ». mehr lesen / lire plus

Politique culturelle : La SZFE résiste au « Kulturkampf » d’Orbán

Depuis le début du mois de septembre, étudiant-e-s et enseignant-e-s de l’Université d’art dramatique et cinématographique de Budapest (SFZE) refusent la mise sous tutelle de l’institution par un proche du pouvoir.

Contre Orbán et la Covid en même temps : les ­étudiant-e-s de la SZFE à Budapest sont ­déterminé-e-s à ne pas plier devant celles et ceux qui veulent leur enlever leur liberté de penser et de créer. (© EPA)

Chaque jour, le rituel est identique. De l’après-midi au soir, ­professeur-e-s, comédien-ne-s, réalisatrices et réalisateurs célèbres ainsi que salarié-e-s d’institutions culturelles solidaires de la SZFE se relaient toutes les demi-heures pour monter la garde du haut du balcon de la plus prestigieuse école de théâtre et de cinéma du pays. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Les migrants, cibles commodes

Cinq ans après la fermeture de la Hongrie aux réfugiés, le premier ministre magyar continue d’instrumentaliser la peur de l’étranger afin de mobiliser sa base et maintenir son emprise sur le pays.

La pandémie de Covid-19 sert d’argument au premier ministre hongrois Viktor Orbán, ici à la réunion du groupe de Visegrad le 11 septembre, pour justifier sa politique antiréfugiés. (Photo : EPA-EFE/Jacek Szydlowski)

Röszke, été 2015. Dans la nuit du 14 au 15 septembre, sous les yeux des journalistes du monde entier, un policier barricade le dernier point de passage non officiel entre la Hongrie et la Serbie où des milliers de migrants transitaient quotidiennement puis poursuivaient leur chemin vers l’ouest de l’Europe. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Les médias critiques toujours debout

La mise au pas de plusieurs titres de référence et la puissance médiatique pro-Fidesz décuplée par une décennie de pouvoir n’ont pas réussi à convaincre la presse indépendante de lâcher prise. Au contraire.

Dans la rue pour l’indépendance des médias : à l’appel du parti d’opposition Momentum des manifestant-e-s se sont réuni-e-s pour protester contre le licenciement du rédacteur en chef d’Index.hu fin à Budapest fin juillet. (©EPA)

Cela commence à ressembler à une série macabre. 2011 : la fusion de la radio et de la télévision publique assortie de mille licenciements transforme la nouvelle entité, MTVA, en fidèle destrier du gouvernement Orbán. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Orbán sans « pleins pouvoirs » mais indéboulonnable

La Hongrie est passée le 16 juin d’un « état d’urgence sanitaire » à un « état de crise médicale », perpétuant l’hégémonie décennale du national-populiste danubien. L’opposition assiste impuissante au spectacle.

Viktor Orbán au Parlement hongrois lors du vote sur les pleins pouvoirs en avril 2020. (Photo : EPA)

Deux mois et demi après le vote d’une « loi coronavirus » vivement contestée, le régime d’exception accordé au premier ministre Viktor Orbán afin de lutter contre le coronavirus appartient au passé. Enfin presque. Le 16 juin, quelques minutes après l’abrogation de l’état d’urgence à l’unanimité des votes exprimés, opposition incluse, les 133 députés propouvoir sur 199 ont approuvé l’idée d’un « état de crise médicale » pour six mois et renouvelable sur souhait de l’exécutif. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Le changement de sexe interdit à l’état civil

Une loi adoptée le 19 mai empêche les personnes transgenres et intersexes de légaliser leur transition physique. Associations et concerné-e-s dénoncent une mesure dramatique et discriminante.

Il ne met pas d’eau dans son vin national-populiste : Viktor Orbán a profité de l’état de crise pour effacer les droits de la communauté trans. (Photo : EPA)

En septembre 2018, la Cour constitutionnelle magyare considérait la validation administrative du changement de sexe comme un droit fondamental. Moins de deux ans plus tard, en introduisant la notion de « sexe à la naissance » sur les données d’état civil via une loi décriée, la Hongrie du dirigeant national-populiste Viktor Orbán vient d’effacer la reconnaissance juridique des personnes transgenres. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Opération « dédiabolisation » au Jobbik

Doublé sur sa droite par le Fidesz au pouvoir et concurrencé au sein de l’opposition, le parti au passif néonazi et antitziganes accélère son recentrage entamé autour de la crise des migrants de l’été 2015.

Péter Jakab, nouveau leader du parti élu le 25 janvier. (Photo : Tamas Kovacs/EPA)

C’est l’histoire d’une étoile filante en quête d’une nouvelle lumière. Celle d’un jeune parti d’extrême droite entré comme une fusée au Parlement européen (2009) puis à l’Assemblée nationale hongroise (2010) avec des gilets noirs brodés traditionnels et un discours trop radical aux yeux de Marine Le Pen. D’une formation connue jadis pour ses drapeaux européens brûlés en place publique et ses marches antiroms aux côtés de la Garde hongroise, avant de basculer vers la défense de l’harmonisation des salaires continentaux à Bruxelles et la protection du « peuple » hongrois, couleur de peau mise à part. mehr lesen / lire plus

Hongrie/Autriche : L’exil contraint de l’Université d’Europe centrale

Poussée au départ par Viktor Orbán après deux ans et demi de campagnes diabolisant son fondateur, le financier américano-hongrois George Soros, la CEU entame une seconde vie en Autriche.

Zsolt Enyedi, vice-recteur de la CEU, se bat pour maintenir une partie des activités à Budapest. (Photo : Joël Le Pavous)

Jeudi matin, 11 heures. Un parterre d’étudiants assiste au début d’un cours sur le féminisme et la théorie du genre donné par Jasmina Lukic, enseignante chevronnée originaire de Belgrade en Serbie. Depuis un décret d’octobre 2018 signé par le premier ministre hongrois Viktor Orbán, les « gender studies » sont officiellement bannies des programmes de master accrédités en territoire magyar. mehr lesen / lire plus

En Hongrie, Orbán perd des plumes aux municipales face à l’opposition unie

Coalisée pour la première fois des socialistes aux souverainistes du Jobbik, l’opposition a conquis Budapest et dix villes de droit comital aux élections locales du 13 octobre. L’exécutif Fidesz encaisse le choc.

Gergely Karácsony, nouveau maire vert de Budapest (Image : Facebook)

István Tarlós n’a pas attendu la fin du dépouillement officiel pour féliciter son challenger. Dimanche vers 22h, le maire propouvoir de Budapest admet sa défaite face à l’écologiste Gergely Karácsony soutenu par un axe inédit allant de la gauche traditionnelle à l’extrême droite repentie et recentrée. Au terme d’une campagne extrêmement violente, le Vert ravit la capitale au parti de Viktor Orbán et l’opposition coalisée prive le Fidesz de dix des vingt-trois plus grandes villes du pays derrière Budapest. mehr lesen / lire plus

Municipales en Hongrie : une brutalité inédite

Scandales, intimidations et attaques personnelles auront marqué la campagne s’achevant dimanche. L’opposition unie contre Viktor Orbán veut reprendre des couleurs et empêcher sa réélection en 2022.

Les opposants de Viktor Orbán espèrent ravir Budapest et les grandes villes au Fidesz du premier ministre (Image : pexels)

Rarement une campagne aura été aussi violente que celle-ci dans l’histoire récente de la Hongrie. Affiches diffamatoires, affaires de mœurs, enregistrements compromettants et meetings d’opposants perturbés ont émaillé la course aux municipalités dont l’épilogue se déroule ce dimanche. Les opposants de Viktor Orbán espèrent ravir Budapest et les grandes villes au Fidesz du premier ministre. mehr lesen / lire plus

Hongrie : Blanka Nagy, icône jeune anti-Orbán

Passée de lycéenne anonyme à adversaire du régime en l’espace d’un discours enflammé, l’éloquente étudiante veut devenir conseillère municipale aux élections d’octobre dans la ville qui l’a vue grandir.

Photos: László Dragá

Blanka Nagy peine à monter son stand. Difficile d’avoir le coup de main lors d’une première campagne. Révélée fin décembre 2018 par un discours antigouvernemental corsé prononcé sur la place centrale de ­Kecskemét, cette jeune femme de 19 ans brigue un siège de conseillère municipale aux élections du 13 octobre dans la huitième circonscription de Kiskunfélegyháza, berceau de son enfance. Ce 26 août, la candidate de la coalition d’opposition « Avec toi pour notre ville » s’apprête à officialiser le soutien du parti centriste-libéral Momentum, surprise des européennes de mai dernier en Hongrie. mehr lesen / lire plus